Rebelles ou sages, mes cheveux?

Le choix des cheveux blancs, article d’Olivia Lévy paru dans La Presse+ du 26 janvier 2018, nourrit ma réflexion.

Dans notre univers de 2018, de nombreuses jeunes femmes tentent de dénouer le dilemme : « Je me maquille ou pas? », « Je m’épile ou pas? », « Je porte des talons hauts ou pas? »

Les femmes plus âgées se posent-elles cette question avec plus de sagacité encore : « Les cheveux? Blancs ou pas? »

J’appartiens à une génération dans laquelle de nombreuses femmes ont investi une somme faramineuse dans la coloration de leurs cheveux. J’ai succombé au chant de sirène environ trois mois, dans une autre vie. Pour plaire à mon homme qui me voulait sans doute plus jeune que je ne l’étais en réalité. Et non, cette coloration ne m’allait pas… ni la soumission.

Comme tant d’autres femmes, mes cheveux me préoccupent, me turlupinent : « Je coupe ou pas? » La fameuse longueur insoutenable – celle où on ne peut attacher les cheveux mais trop longue pour parler de cheveux courts – me donne des cheveux… blancs.

Plutôt réservée, un brin timide, j’exprime mon caractère rebelle dans ma coiffure. Ma coiffeuse exécute mes consignes en tout respect de ma personnalité. Mes coupes folichonnes me donnent du panache, me distingue, renforcent ma confiance en l’étape de vie où je suis rendue.

J’avoue en toute candeur ne pas avoir peur de vieillir. Je marche avec moins d’assurance, mon acuité, tant auditive que visuelle, s’amenuise. La force physique me manque pour soulever ma tout-petite de trois ans et la porter sur mes genoux. Je vieillis tout naturellement, tout comme ma chevelure a blanchi au fil du temps.

Et vous, que vous racontent vos cheveux?

Poursuivre la réflexion avec un article intéressant de Sophie Fontanel