À la rencontre de… Fabienne M.

5 QUESTIONS
ET UN PORTRAIT ✨ DE NOTRE ÉQUIPE
 

LMD. – Si tu avais à faire ton portrait en quelques mots, quel serait-il?

FABIENNE. – Je viens d’une micro-société, c’est-à-dire d’une famille de neuf enfants. Je suis diplômée en aménagement intérieur (!), conjointe de mon amoureux depuis plus de quatre décennies (!!), mère de quatre beaux adultes et bientôt, en avril, aventurière au pays de la grand-maternité!!! Je ne peux vous dire combien je suis enthousiasmée à l’idée d’avoir une petite-fille à cajoler, à embrasser, à tenir dans mes bras. Faire tous ces gestes enrobés d’amour où, au fil du temps, je pourrai lui partager mes valeurs de justice sociale, d’égalité, d’émerveillement devant la différence, la marginalité.

Je suis aussi une femme curieuse, qui aime autant la ville que la campagne. La ville parce qu’elle est stimulante, vibrante, et la campagne parce qu’elle m’apporte le calme, me permet de jardiner mes fleurs, de faire des sorties de vélo avec mon amoureux, de profiter du verger, des abeilles, et de soutenir mon chum dans sa deuxième carrière de jardinier sensible et respectueux de la terre si généreuse qui nous nourrit.

LMD. – Qu’est-ce qui t’a donné envie de faire partie de l’équipe de La Marie Debout?

FABIENNE. – Y’a toute une route qui m’a amenée à franchir la porte de La Marie Debout. Tout commence par ma carrière de jeune mère à la maison qui m’a conduite à m’impliquer dans ma communauté en tant que bénévole pour l’organisme Nourri-Source, groupe de soutien à l’allaitement. J’ai siégé sur le conseil d’administration de cet organisme qui, lui, était membre du Regroupement Naissance-Renaissance (RNR). Comme RNR cherchait à combler un poste de travailleuse dédié à la vie associative, j’ai osé l’aventure d’y déposer mon CV. Bien que mes qualifications académiques ne se situaient pas dans ce domaine, j’ai eu le poste. On m’a fait confiance, on a reconnu mes expériences, mon parcours de femme, et c’est ainsi que j’ai travaillé pendant près de 10 ans à soutenir entre autres les organismes en périnatalité et la légalisation de la pratique de sage-femme.

Voulant relever d’autres défis, mais surtout m’approcher du « terrain », des femmes, j’ai déposé ma candidature au poste d’intervenante à La Marie Debout, centre de femmes d’Hochelaga. Là aussi, on a su reconnaître, mon expertise autre qu’académique. Ce fut le coup de foudre!!!!! Être là, en contact direct avec les femmes comblait totalement mes aspirations, l’idée que je m’étais faite du rôle que j’avais à jouer dans un centre de femmes se concrétisait. Ça fait maintenant 17 ans que je suis toujours ravie à l’idée d’aller au travail. Ici, pas de routine! Travailler à soutenir les femmes dans leur démarche d’empowerment, quel privilège!

LMD. – Qu’est-ce qui occupe ton corps et ton esprit en ce moment?

FABIENNE. – Mon corps comme maison. Mon corps vieillissant, lequel je ne dois pas négliger afin qu’il puisse passer à travers les années, parce que oui, je veux vivre vieille et pouvoir profiter de tout ce qui m’entoure. Mon corps, j’essaie d’y faire attention le plus possible, soucieuse de bien m’alimenter mais aussi de bouger!

Mon esprit est envahi, bien occupé, y’a comme un p’tit hamster qui tourne dans ma tête. Il ne faut pas que je lui laisse toute la place. Je pourrais dire « maudite pandémie », mais pour ne pas me laisser accaparer par cette pensée, j’écoute de la musique, toutes sortes de musique, et je prends le temps de respirer ou de lire. Mais quand je veux réellement décrocher, je vais vous avouer mon plaisir coupable. Je regarde des séries dont le scénario n’est pas trop casse-tête, des séries que je me plais d’étiqueter « vide-tête », vous savez le genre où y’a presque pas d’intrigue, que c’est facile à regarder, qu’il y a de beaux personnages dans des décors à faire rêver!

Il y a aussi de l’espoir qui habite mon esprit. L’espoir de croire qu’avec l’arrivée de ma petite-fille, l’avenir pour la prochaine génération sera totalement différent et je me dis que ce sera avec elle que le meilleur pourrait arriver.

LMD. – Quels rêves caresses-tu pour le futur?

FABIENNE. – Je rêve d’un avenir simple, pas compliqué, facile, pur. Un futur où l’on saura apprécier le petit, le vrai, la simplicité. Un futur composé d’amitiés durables.

Pour le futur rapproché, je rêve de soupers animés avec les amiEs ou les enfants. Des soupers où l’on débat, où l’on rit beaucoup! Et puis, comme c’est permis de rêver, tout cela se passe dans un jardin, au coeur d’un été chaud où dansent les lucioles.

LMD. – Qu’est-ce que tu dirais aux femmes qui ne connaissent pas La Marie Debout?

FABIENNE. – Je voudrais qu’elles se sentent bienvenues en ces murs colorés. Je voudrais qu’elles viennent faire un tour au 4001 Ste-Catherine, comme on va voir une amie, sans chichi, en toute sécurité. Je voudrais qu’elles puissent réaliser que La Marie Debout c’est un lieu de partage, d’apprentissage, de complicité. Je voudrais que les femmes qui ne connaissent pas La Marie Debout sachent qu’ici, les femmes sont accueillies telles qu’elles sont, sans jugement et dans le respect. Et je veux le dire aussi que c’est pour toutes ces raisons que j’aime encore venir travailler à La Marie Debout, même après toutes ces années.