À la rencontre de… Catherine P.

La Marie Debout

5 QUESTIONS
ET UN PORTRAIT
 
Portrait de Catherine P.

LMD. – Si tu avais à faire ton portrait en quelques mots, quel serait-il?

CATHERINE. – Sensible, créative, fluctuante, verbomotrice, touche-à-tout, cérébrale.

LMD. – Qu’est-ce qui t’a amenée à franchir la porte de La Marie Debout une première fois?

CATHERINE. – Dans le cadre d’un cours universitaire du baccalauréat en travail social portant sur la mobilisation et l’action collective, il fallait réaliser ou prendre part à une action en partenariat avec un organisme communautaire. Habitant le quartier Hochelaga-Maisonneuve et faisant partie d’une équipe de travail uniquement composée d’étudiantes femmes, le centre de femmes La Marie Debout s’est naturellement mis sur notre chemin. C’est ainsi que j’ai franchi la porte de La Marie Debout pour y rencontrer Agathe, ancienne travailleuse du centre, et entamer une collaboration autour de la planification du 8 mars 2018.

Ayant adoré mon expérience avec La Marie Debout et ses membres, j’ai décidé de déposer ma candidature pour y effectuer mon stage final l’année suivante. J’ai ainsi eu la chance, pendant presqu’une année complète, de collaborer avec les membres et travailleuses du centre autour du rêve d’un bâtiment féministe dans le quartier. Mon amour pour le centre de femmes s’est déployé et solidifié à travers ces expériences et j’ai donc décidé de continuer à m’impliquer au sein du conseil d’administration. C’est avec grand plaisir que j’y entame présentement ma deuxième année en tant qu’administratrice. Je suis toujours bien enthousiaste de suivre le développement des nombreux projets et initiatives qui foisonnent dans ce milieu riche et stimulant.

LMD. – Qu’est-ce qui occupe ton corps et ton esprit en ce moment?

CATHERINE. – En ce moment je suis habitée d’une grande fatigue. Sujette à la dépression saisonnière à laquelle s’ajoute, cette année, une pandémie mondiale entrainant des mesures sanitaires contraignantes, le moral bat de l’aile. Cette crise socio-sanitaire contribue à mettre en lumière les grandes inégalités qui marquent nos sociétés, révélant les difficultés exacerbées des plus vulnérables et les lacunes importantes de nos services sociaux et de santé. Mon âme sensible et à la révolte facile absorbe beaucoup les drames qui se déploient devant nous.

Beaucoup de réflexions sur les mutations qui suivront l’après-pandémie habitent mon esprit. Des scénarios les plus catastrophiques aux revirements de situation utopiques, mon hamster travaille sans relâche à répertorier toutes les brides d’informations et de constats sociétaux permettant de réfléchir à des pistes d’action. En toute transparence, ça spin un peu dans le beurre par moments…

LMD. – Quels rêves caresses-tu pour le futur?

CATHERINE. – À échelle individuelle, je rêve ces jours-ci de réussir de faire publier un (ou des) recueil(s) de poésie dans une maison d’édition que j’affectionne. J’aimerais que l’écriture prenne un place plus assumée et visible dans ma vie et, dans le scénario idéal, je serais invitée un jour en entrevue à l’émission Plus on est de fous, plus on lit! sur Radio-Canada Première.

À moyen terme, j’aimerais avoir une maison à la campagne avec un chien et une famille, en adoptant un mode de vie respectueux des écosystèmes avoisinants. Mon petit conte de fée écologique quoi!

À échelle humaine, je rêve de sociétés beaucoup moins divisées, d’espaces de dialogue réels, de politiques vertes adoptées, respectées et appliquées, de la décriminalisation de toutes les drogues, d’un réinvestissement massif dans le filet social, de solidarités nouvelles et transformatrices, d’un processus de réconciliation intentionné et actif avec toutes les personnes subissant encore les marques handicapantes du colonialisme, d’une plus grande et meilleure écoute de tous.tes, d’une disparition des cultures toxiques qui façonnent le développement humain… Et ultimement, de la possibilité de se serrer dans les bras et de se réunir pour sentir cette humanité qui nous habite. Ceci est une liste non exhaustive de mes rêves utopiques.

LMD. – Comment inviterais-tu d’autres femmes du quartier à découvrir La Marie Debout?

CATHERINE. – Je conseille aux femmes du quartier ne connaissant pas La Marie Debout de la découvrir, via la page Facebook, le site web, le blogue, ou encore mieux, directement au centre. Les possibilités d’implication sont multiples et vous êtes assurées d’y retrouver un accueil chaleureux et du soutien précieux.

Que vous ayez la fibre féministe et militante, un intérêt pour les arts et la culture, l’envie d’échanger avec d’autres femmes autour de sujets actuels et de projets novateurs, ou si vous avez simplement besoin d’un espace sécuritaire pour vous déposer, le centre de femmes La Marie Debout sera là pour vous. Croyez-moi, l’essayer c’est l’adopter! Pssssst, il y a une bibliothèque féministe vraiment cool si vous voulez emprunter des ouvrages inspirants.

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