À la rencontre de… Francine Q.

La Marie Debout

5 QUESTIONS
ET UN PORTRAIT
 
Portrait de Francine Q.

LMD. – Si tu avais à faire ton portrait en quelques mots, quel serait-il?

FRANCINE. – Dans le dernier texte que j’ai écrit sur le blogue, ma fille a mis un commentaire. Elle dit que je trouve le bonheur partout et que c’est mon atout! Je dirais que je suis plutôt optimiste et que j’ai le sens de l’émerveillement. Ma fille est pareille. Mon fils, lui, dit qu’il aimerait bien avoir ce trait parce qu’on s’émerveille. Et puis, j’essaie, à chaque fois que j’ai une rencontre, peu importe la rencontre – une sortie ou autre – de toujours trouver le positif dans le moment présent.

C’est l’âge! Je vous raconte une anecdote. Ma mère… c’est drôle… quand j’allais dans une soirée, le lendemain, elle se levait et disait: « Ha! puis hier, c’était pas drôle hein? » Je lui répondais: « Oui, c’était drôle! » Pourtant elle n’était pas négative, mais… Je le constate plus aujourd’hui en vieillissant, que je suis comme ça. Mais c’est sûr que j’ai toujours été positive et emballée par tout, tout le temps.

Je pense que je suis douée pour le bonheur. Mais il faut dire que j’ai de la chance aussi. Je ne suis pas dans la misère. Moi, je suis une fille unique. J’ai perdu mon père quand j’étais jeune. J’ai eu ma mère jusqu’à 97 ans, heureusement. J’ai eu 3 enfants. Mais étant fille unique, quand j’ai connu mon mari – ils étaient 4 garçons eux – donc ils sont devenus comme mes frères. Ensuite, mes belles-sœurs sont arrivées. C’est sûr que moi j’ai été élevée avec des cousins, cousines. On avait deux maisons collées avec toute la famille. Je n’avais pas l’impression que j’étais toute seule. Quand j’ai connu mon mari, son plus jeune frère avait 4 ans. Ça a fait que je me suis refait une famille. Puis là, je voulais des enfants, j’en ai eu et je les adore. Je suis tellement contente. Ils ont trouvé des conjointes, des conjoints… qui m’aiment! Ils me le disent. Ils m’envoient des messages. Je suis tellement heureuse de voir qu’ils sont tous bien comme ça. Je suis chanceuse.

LMD. – Qu’est-ce qui t’a amenée à franchir la porte de La Marie Debout une première fois?

FRANCINE. – Ça été long avant que j’ouvre la porte. Je suis arrivée dans le quartier en 2012 et j’ai franchi les portes de La Marie Debout en 2014. J’avais vu des petites annonces de La Marie Debout, mais je n’étais pas intéressée. Au départ, je pensais que c’était pour des femmes très en difficulté.

Quand j’ai pris ma retraite, j’ai pris soin de ma mère. Puis, elle est décédée. Après ça, j’ai pris soin de ma petite-fille. Une fois par semaine, ma fille Josée venait me la porter. Quand elle a commencé l’école, je n’avais plus d’obligations. Il fallait que je me trouve quelque chose pour me changer les idées.

Finalement, j’ai décidé d’aller à La Marie Debout et j’ai bien aimé ça! Ça été bien au-delà de ce que je m’attendais. Je suis arrivée en plein Tricot-graffiti. Moi, je fais du tricot tout le temps, alors je pensais que c’était votre priorité, le tricot. Donc, je suis tombée dans mon élément. Puis, je me suis rendue compte qu’il y avait des rencontres intéressantes. Quand je parle à mes enfants, j’ai des choses à leur raconter, ils voient que je ne m’ennuie pas. Je continue, parce que je trouve que les ateliers sont intéressants. Le blogue a été lancé, puis ça, ça m’a tenu. J’ai embarqué à fond. Puis, il faut que je le dise, j’ai rencontré des travailleuses extraordinaires!

LMD. – Qu’est-ce qui occupe ton corps et ton esprit en ce moment?

FRANCINE. – Je suis une femme active. Pendant le confinement, je n’ai pas vécu une seule journée plate. Le matin, je vais sur l’ordi voir ce qui se passe avec ma famille et mes petits-enfants, mes neveux et mes nièces mettent des photos. En même temps, je suis un cours d’anglais chaque matin avec Duolingo. Je fais des mandalas aussi. Une chance qu’avant que le confinement arrive, durant la dernière sortie que j’ai fait à la fin du mois de février, j’ai acheté un livre de mandalas. J’étais contente d’avoir ça. Quand je fais un dessin, j’envoie la photo à une amie qui m’avait parlé de ça. Quand elle en fait un, elle me l’envoie aussi. On se challenge! J’écoute la radio et je regarde la télévision en mangeant ou en tricotant. Là, ma voisine du 4e m’a dit qu’elle était enceinte, elle va avoir son bébé au mois de décembre, alors je vais lui tricoter une doudou.

Et je parle au téléphone. Pendant le confinement, j’avais comme projet d’appeler une personne différente par jour. Puis, j’ai reçu des coups de téléphone régulièrement aussi. Des fois je disais: « Ha! tu es mon premier appel aujourd’hui! » Les cousines, on s’est toutes téléphonées. Elles sont comme mes sœurs. La famille est très présente dans ma vie.

LMD. – Quels rêves caresses-tu pour le futur?

FRANCINE. – Je rêve que mes trois trésors et mes trois petits-trésors, ainsi que les conjointes et mon gendre soient toujours heureux comme ils le sont en ce moment. J’espère avoir la santé pour pouvoir rester chez moi le plus longtemps possible parce que je suis bien installée. Le temps passe vite. Tant que ma santé va me le permettre, je veux rester ici. Quand ça va être la fin, je ne voudrais pas traîner des mois de temps, que mes enfants viennent de Magog et tout pour prendre soin de moi. Je rêve surtout que ma fin de vie ne soit pas un fardeau pour ma famille.

LMD. – Comment inviterais-tu d’autres femmes du quartier à découvrir La Marie Debout?

FRANCINE. – Quelle bonne idée que j’ai eu ce jour-là de sonner à la porte de La Marie Debout. C’est un endroit chaleureux. Comme je disais tantôt, les travailleuses sont dynamiques et sont toujours à notre écoute en cas de besoin. Je trouve qu’il y a des activités bien variées. Il y en a qui ont fait le projet Santé-vous bien! Moi, je n’y ai pas participé parce qu’on ne peut pas tout faire, mais il y en a beaucoup qui ont aimé ça, je le vois bien. Il y en a pour tous les goûts. C’est un endroit parfait pour se faire des amies!

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