Avoir le blues…textes collectifs du comité blogue!

Marie Langagée

Ces textes ont été rédigés dans le cadre de l’atelier Blogue du lundi 9 mars 2020. Notre animatrice, Mahta, nous a suggéré de rédiger, à partir de deux images, un texte et d’écrire pendant une dizaine de minutes. Une personne commençait la rédaction puis, lorsque les 10 minutes étaient écoulées, elle remettait la feuille sur laquelle elle avait écrit son texte à la personne assise à sa droite. Cette personne poursuivait la rédaction amorcée.

On vous invite à lire deux de ces textes inspirés à partir des images suivantes. On vous invite aussi à vous joindre à nous une prochaine fois !

portebleuPremier texte

C’était l’été dans une ville dont je ne me rappelle plus le nom. Nous revenions de la plage et ça sentait le saumon frais près du marché. La brise était chaude et nous sentions des petits frissons dans notre dos encore mouillé. Mon amie allait nous cuisiner une petite bouchée avant de sortir prendre un verre, plus tard. Elle pressait le jus de citron entre ses doigts et mélangeait l’huile, les tomates et le persil frais. Depuis cinq jours nous étions libres de faire ce que bon nous semblait et ça nous faisait le plus grand bien. Charlotte a ouvert une bouteille de bulles pour nous faire des cocktails. J’attendais sur la terrasse quand j’ai vu quelqu’un cogner à la porte.

Un beau et grand jeune homme s’est présenté. Il nous a dit « J’habite la ville depuis toujours ; je connais tous les endroits les plus intéressants. Si cela peut vous faire plaisir, je peux vous servir de guide ».

La proposition nous a enchantées. Bien certain, nous avons accepté avec joie !

 

Deuxième textepictureprompt

Dans ma tête c’est plein d’images : un arbre … des arbres, des temps de beau temps … des temps de mauvais temps. Dans ma tête, plein, tout plein de portes, ouvertes ou fermées. Des portes pour s’échapper vers dehors s’ouvrent sur des arbres et des paysages verdoyants.

Dans nos têtes plein de perceptions s’entremêlent. Des images surgissent, des mots circulent, des émotions s’impriment. Des rires sortent de nos bouches, des éclats de rire font briller nos yeux. Nos nez sentent les effluves qui font rêver à des arbres fleuris, à des arbres de printemps sous le soleil réchauffant. Nos yeux s’ouvrent et laissent entrer d’autres images. Nos oreilles perçoivent des sons harmonieux. Une mélodie se forme dans nos têtes et prend des formes particulières selon qu’elle se niche dans TA tête ou dans la MIENNE.

Ouvrir les portes fermées ; ouvrir les yeux, enfin, pour voir vraiment ce qui se passe ; ouvrir ses oreilles pour entendre les peines qui jaillissent dans nos cœurs. Lorsque les portes sont ouvertes, nos corps sont prêts à recevoir la bouffée d’air qui circule. Au début c’est un vent doux qui se transforme ensuite en tempête. Les images s’enchaînent à une vitesse … déchaînée ! Un tremblement fait bouger les arbres et les feuilles. Puis, le vent se calme, les images arrêtent de déferler dans nos têtes pour s’arrêter sur celle d’une fleur rouge, avec des pétales délicats et un centre jaune-orange. Une larme coule le long de nos joues.

 

Francine, Noémie, Françoise, Mahta

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  • J’aime beaucoup ces textes (le deuxième plus particulièrement car il ouvre une porte sur l’universalité des perceptions et des différences individuelles). J’aimerais beaucoup participer à la création d’un prochain texte collectif.

  • Puis l’invisible se manifesta , d’abord à un endroit où des gens tombaient malades. Cette nuisance létale se propagea à travers la planète. Les portes et fenêtres se fermèrent partout, les parcs et les plages se vidèrent , les enfants n’y couraient plus et les personnes âgées et vulnérables furent les principales victimes de cet invisible mais pas que . Oh que non !
    Les avions ne circulaient plus. Les bateaux croisières , ces monstres qui vomissaient ses touristes à coup de milliers dans les vieilles villes ne voguaient plus sur les mers lointaines ou proches. Les voitures se firent rares dans les rues. Une période d’incertitude, d’angoisse s’abattit sur les humains. L’inconscient collectif se raviva en eux. Les ravages d’antan où la lèpre tua un individu sur deux et la grippe espagnole, pas si lointaine, élimina 50 millions de personnes revinrent dans leur mémoire . Médusés, sidérés, beaucoup crûrent la fin du monde à leur porte .

    Soudain, après quelques semaines de confinement dans leur gîte, des femmes, des hommes remarquèrent que les oiseaux revenaient dans leurs quartier, les plans d’eaux devenaient plus transparents, même que des dauphins revinrent s’amuser dans les ports de mer délaissés . Le smog de pollution diminua à vue d’œil.

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