Déclaration du 8 mars 2024

Marie Langagée

DÉCLARATION 8 MARS 2024

  • Considérant que les femmes[1] sont plus à risque de violences en tout genre que leurs homologues masculins dans l’espace public
  • Considérant que la santé des femmes qui fréquentent les ressources d’aide d’urgence s’est détériorée
  • Considérant que les ressources qui viennent en aide aux femmes constatent que le contexte de la rue est plus violent depuis la pandémie et que la solidarité est moins présente
  • Considérant qu’il y a un manque généralisé de places dans les ressources d’hébergement en violence conjugale et autres
  • Considérant que les 5 ressources d’hébergement non-mixtes du Partenariat de prévention et de lutte à l’itinérance des femmes ont cumulé plus de 25 000 refus pour manque de place chaque année
  • Considérant que les ressources d’hébergement non-mixte de Montréal se retrouvent à l’extérieur du secteur Hochelaga-Maisonneuve et affichent des taux record d’occupation
  • Considérant qu’un grand nombre de femmes ne se sentent pas en sécurité dans les ressources mixtes
  • Considérant que La Marie Debout est le seul espace non-mixte accueillant les femmes en situation d’itinérance et d’instabilité résidentielle dans le quartier, mais que le centre n’est pas une ressource d’hébergement
  • Considérant que les règles et le fonctionnement de beaucoup de ressources d’hébergement ne sont pas adaptés aux modes de vie des femmes qui consomment des drogues et/ou pratiquent le travail du sexe
  • Considérant que les installations de la plupart des hébergements d’urgence ne répondent pas au besoin d’intimité des femmes
  • Considérant que la criminalisation du travail du sexe rend difficile l’accès au logement pour les travailleuses du sexe
  • Considérant que l’accès à la sécurité et au logement est un droit universel

Les femmes de La Marie Debout exigent que le Gouvernement du Québec et la Ville de Montréal se coordonnent, financent et soutiennent le développement d’une ressource d’hébergement d’urgence non-mixte permanente à haut seuil d’acceptation dans l’Est de Montréal.

Catherine, Frédérique, Fanny, Himane, Wendy, Mylène, Francine, Karine, Salma et Julie

[1] En tant que centre trans-inclusif, l’utilisation du mot femme inclut toutes les personnes s’identifiant comme femme.

Voir les commentaires (0)

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.