Femmes féministes inspirantes

Pour alimenter notre réflexion sur le féminisme, nous avons exploré le parcours de Québécoises qui ont porté haut et fort la cause des femmes dans leurs champs de compétence.

Françoise David et Madeleine Parent luttent contre les inégalités vécues par les femmes. Idola Saint-Jean revendique le droit de vote des femmes et milite pour l’amélioration de leurs droits juridiques. L’artiste multidisciplinaire Mélissa Mollen Dupuis veut par-dessus tout faire connaître la culture autochtone partout où elle peut. Micheline Dumont lutte pour faire reconnaître la contribution des femmes à la société québécoise.

En tant que présidente de la Fédération des femmes du Québec, Françoise David organise la marche des femmes contre la pauvreté Du pain et des roses en 1995 et récidive avec la Marche mondiale des Femmes contre la pauvreté et la violence en 2000. Françoise David, députée de Québec solidaire depuis 2012 à l’Assemblée nationale, défend les femmes avec acharnement en dénonçant la pauvreté et les violences dont elles peuvent être victimes.

Pour sa part, Madeleine Parent se distingue par son militantisme auprès des classes ouvrières, n’hésitant pas à faire la grève à leur côté. Sociologue de formation, elle aura subi cinq arrestations et sept condamnations pour conspiration séditieuse. Elle s’est vue décerner huit doctorats honorifiques, et le Prix Idola-Saint-Jean en 1993. En plus d’autres hommages, un pont et un parc portent son nom. Sophie Bissonnette a réalisé un court métrage relatant la vie de cette féministe: Madeleine Parent tisserande de solidarités.

Idola Saint-Jean, première Québécoise à se présenter à une élection fédérale, lutte pour le droit de vote des femmes. Le gouvernement du Québec l’autorisera en 1940. Elle milite pendant plus de vingt ans pour l’amélioration des droits juridiques des femmes. La Fédération des femmes du Québec a créé le prix Idola Saint-Jean en 1991 pour souligner la contribution exceptionnelle d’une femme ou d’un groupe de femmes œuvrant à l’amélioration de la situation des femmes au Québec.

Mélissa Mollen-Dupuis consacre sa vie à l’art engagé. Par ses talents de conteuse, d’artiste visuelle et de cinéaste, elle crée des ponts pour faire connaître sa culture autochtone. Cofondatrice du mouvement Idle No More au Québec, la trentenaire originaire de Mingan a fortement réclamé (et obtenu) une commission d’enquête sur les femmes autochtones disparues et assassinées. Active au Centre de développement communautaire autochtone de Montréal, elle participe également à Espaces autochtones.

Historienne, professeure et conférencière, Micheline Dumont consacre sa carrière aux femmes, d’hier à aujourd’hui, religieuses, laïques ou femmes au foyer. Auteure d’une dizaine d’ouvrages dépeignant la place de la femme dans la société, Micheline Dumont reçoit de nombreux honneurs, dont le prix Idola Saint-Jean de la Fédération des femmes du Québec. L’Université de Sherbrooke, où elle a enseigné près d’une trentaine d’années, brosse une nomenclature exhaustive de son apport littéraire.