L’isolement

Ce n’est pas le première fois que je vis l’isolement.

Dans une autre période de ma vie, jadis, je demeurais: Au PAYS DU BON DIEU!
C’est à dire dans le magnifique village de Saint-Anicet.
J’habitais sur une ferme dans la Montée Cooper: un chemin pas facile à ouvrir en cas de tempête.
Dans les années soixante-dix, il y en a eu une qui nous a isolés pendant plus d’une semaine.
J’étais à ce moment là avec mon chéri et mes trois trésors.
Nous avions tout ce qui était nécessaire pour notre survie.
En cas d’urgence, nous avions des motoneiges.
Pour moi, cet isolement c’était le paradis.

Cette fois c’est complètement différent, je vis seule!

Pendant la semaine de relâche avec ma fille Josée et ma petite-fille Rose Neige,
je suis allée à Cuba. Au retour le sept mars, j’ai dû faire la quarantaine volontaire.

Ensuite, j’ai commencé l’isolement ministériel obligatoire.
Je n’ai pas le choix parce que M.Legault a dit que je suis maintenant une personne SAGE!

Alors c’est certain que pour bien vivre cette situation, je dois faire des choix.
Il faut que je prenne en considération ce qui me convient le mieux.

J’ai une routine et je fais chaque jour des activités qui me plaisent,
afin d’avoir des journées intéressantes et enrichissantes.

Je n’ai pas vu mes garçons, ni leurs conjointes et mes petits-fils  depuis le jour de l’an.

Même si je ne peux les voir, quand je reçois leurs appels, je ne me plains pas que ma vie est triste.
Au contraire je leur dis qu’il faut que je trouve une façon d’être heureuse.
À la blague, je dis que je ne suis pas tannée de voir mes murs car j’ai aussi la chance d’avoir beaucoup de fenêtres et de clarté.

Josée, ma fille, qui est ma voisine, est très gentille. C’est elle qui s’occupe de faire mes courses.
Je ne peux la recevoir car nous gardons nos distances.

Finalement, je pense l’avoir trouvé le BONHEUR et je le garde en isolement chez moi!