L’univers des plantes médicinales avec Maude Marcaurelle

La Marie Debout

ENTREVUE EXCLUSIVE
avec Maude Marcaurelle,
Herboriste thérapeute accréditée

 

Dans le cardre des ateliers d’herboristerie offerts par Maude Marcaurelle, Hta, en collaboration avec La Marie Debout, les 10 et 17 mai 2021, nous avons discuté avec elle de l’univers des plantes médicinales. Nous en croisons plusieurs dans notre quotidien sans même nous en rendre compte!

Photo de Maude Marcaurelle

LMD. – Pourriez-vous, en quelques mots, nous parler un peu de vous et de ce qui vous a menée vers l’herboristerie?

MAUDE. – C’était en 2002, quand ma mère a eu un diagnostic de cancer du sein (stade 4). On nous a dit qu’il lui restait seulement quelques mois à vivre. À ce moment-là, j’avais 20 ans et ça m’a fait beaucoup réfléchir sur la santé et puis les causes qui pouvaient mener à une maladie comme ça, la surmédicalisation des femmes aussi, la pollution, l’environnement, l’alimentation. Ça m’a fait penser aussi à ce qu’il y avait comme alternatives en santé et j’ai cherché un peu. Instinctivement, je me suis tournée vers les plantes médicinales, puis j’ai commencé à lire sur le sujet, à faire des stages. Je me suis aussi inscrite dans une école d’herboristerie, puis c’est vite devenu une passion pour moi, même un mode de vie.

L'ortie

LMD. – Pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste ce mode de vie?

MAUDE. – En fait, ça veut dire que je considère les plantes comme mes amies, mes alliées. Donc, c’est un peu comme la vision des Premières Nations qui en utilisaient quotidiennement. C’est pour nous ramener en équilibre. Nous sommes rarement en équilibre donc ça peut vraiment faire partie de notre quotidien, facilement, quand nous commençons à connaître les plantes et à avoir un lien avec elles.

LMD. – Ce mode de vie que vous décrivez a trait à une approche globale de la santé. Pouvez-vous nous en parler un peu plus?

MAUDE. – Oui, on entend souvent parler de ce terme, d’une approche globale de la santé ou holistique. Holistique vient de la langue grecque et veut dire « totalité ». Donc, c’est de prendre en compte l’être humain dans sa globalité, plutôt que de juste fixer notre attention sur un organe, une maladie ou les symptômes d’une maladie. C’est vraiment de considérer tous les facteurs physiques mais aussi émotionnels, mentaux.

On parle souvent du corps et de l’esprit qui sont reliés, mais j’ajouterais aussi la dimension environnementale, le contexte socio-politique, culturel, économique dans lesquels la personne évolue. Ainsi, je crois que c’est important, plus que jamais aujourd’hui avec la pandémie, qu’on prenne en compte, justement, la santé globale de toutes les populations, d’une collectivité, et non seulement d’un individu.

Alors, je pense que quand on a une vision holistique ou une approche holistique, ça permet d’avoir un regard plus complet de la situation que la personne vit, des facteurs qui sont en cause et de voir sur quels facteurs on peut travailler, ceux qu’il serait intéressant de prioriser pour aider une personne à améliorer sa situation.

LMD. – L’univers des plantes est si vaste. Si l’on aimerait se familiariser davantage et que l’on est intéressée par l’herboristerie, quel est un bon point de départ?

MAUDE. – Je pense qu’il faut commencer à prendre conscience des propriétés de toutes les plantes qui nous entourent déjà, mais dont nous ne connaissons pas nécessairement tous les bienfaits. Par exemple, si j’ai de l’ail chez moi ou de l’origan, découvrir à quoi ça sert à part pour cuisiner et pour améliorer le goût dans les recettes. De voir tout le potentiel qu’il y a autour de nous. On va justement en parler dans les ateliers.

Sinon, d’avoir une connexion réelle avec les plantes, je pense que ça peut susciter de l’intérêt. Donc, si on prend un atelier et puis on accroche sur une plante en particulier, puis qu’on se dit « Ah, oui ce serait sûrement bon pour moi! », on peut avoir la chance de la cultiver peut-être sur le balcon ou sur le bord de la fenêtre. Alors, ça peut être intéressant de l’utiliser sur une base régulière et observer son impact sur notre corps: sur la digestion, sur le sommeil, sur la concentration. C’est de les essayer et de les connaître et c’est comme ça qu’on a encore plus le goût d’avancer dans ce monde de l’herboristerie. On peut aussi consulter des livres pour commencer à les identifier quand on fait des promenades.

LMD. – Est-ce que vous avez des plantes sur lesquelles vous avez accroché? En avez-vous des préférées?

MAUDE. – Oui, j’en ai trop! C’est sûr qu’il y a une « chouchou » de plusieurs en herboristerie qui est l’ortie. C’est une plante qu’on peut trouver assez facilement en ville ou en campagne, qui est très énergisante et qui reminéralise le corps. J’aime aussi beaucoup le sapin baumier, qui est classique, mais qui a plein de bons effets sur le système nerveux, d’ailleurs. On va avoir l’opportunité d’en parler beaucoup durant les ateliers et c’est sûr que je vais élaborer sur mes préférées.

Les membres de La Marie Debout peuvent avoir plus de détails et s’inscrire aux ateliers en contactant le centre de femmes à: info@lamariedebout.org ou 514-597-2311.

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