Œuvre de réparation
Dès le début des ateliers l’automne dernier, Catherine Joncas du Théâtre Ondinnok a soulevé des points cruciaux à savoir ce que pourrait être « une œuvre qui garderait une juste distance envers nos sœurs. Qu’est-ce qu’elles auraient besoin d’entendre? Qu’est-ce qu’elles voudraient que je fasse? »
À travers le rituel de la sauge et à la lecture attentive de Les survivants s’expriment, ces questions impressionnèrent mon âme et une réponse commençait à se dessiner : pas besoin de paroles creuses mais d’une forme significative de notre désir de réparation.
Instinctivement, je traçai un cœur déchiré au-devant duquel deux femmes entrelacées se font face; ensuite l’ensemble s’est blotti dans dix doigts accueillants. Agrémentée de tissus aux couleurs vives et de broderie, mon «œuvre d’âme» – une expression empruntée à Nicole Desaulniers – s’ajoutera à celles de mes compagnes de l’atelier et décorera une nappe circulaire. Fruit d’une recherche individuelle et collective, ce symbole de réparation sera offert à nos sœurs autochtones.
Merci de vos encouragements, mes alliées! Un remerciement tout spécial s’adresse à Nicole Desaulniers et à Thérèse Cloutier dont l’engagement en temps, déplacements et matériel nous aide à mener à bien ce projet gigantesque.