Prise de parole à la manifestation pour la reconnaissance et le financement de l’action communautaire autonome, le 9 novembre 2016

Je suis administratrice et militante au centre de femmes du quartier Hochelaga-Maisonneuve, La Marie Debout. Je milite également au  Centre d’éducation et d’action des femmes de Montréal. Ces deux endroits font partie du Regroupement des centres de femmes du Québec (l’R). Étant devenue handicapée quand j’étais une toute petite fille, je suis aussi membre et je milite au sein d’organismes pour les personnes handicapées : Action des femmes handicapées Montréal, Ex Aequo, le Regroupement des activistes pour l’inclusion au Québec, Vie autonome-Montréal.

Le gouvernement provincial fait subir une très grande violence économique aux organismes communautaires.

Je rencontre à tous les jours des personnes engagées, dévouées et fières, des travailleuses et des travailleurs débordéEs qui ont à cœur la mission des organismes au sein desquels ils œuvrent. Mais que faire sans ressources financières????

Les groupes communautaires aident une multitude de personnes : des ÊTRES HUMAINS en CHAIR et en OS!!!

Nous avons à cœur notre mission mais nous devons trop souvent la mettre en veilleuse pour chercher du financement ou par manque de ressources humaines. C’est l’épuisement face à l’ampleur de la tâche, l’horreur du désengagement de l’État et l’indifférence de nos dirigeants qui nous amènent ici aujourd’hui!

Nous, travailleuses, travailleurs, militantes, militants, administratrices, administrateurs, bénévoles, participantes, participants, usagères, usagers, demandons reconnaissance, argents neufs et la fin des coupures. Nous voulons être en mesure de construire, d’aider et de développer nos réseaux. Non à l’effritement de l’énorme filet social que le Québec a su bâtir!

 LA FAMINE ET L’INDÉCENCE DOIVENT PRENDRE FIN!