Sécurité dans l’espace public

Francine Quesnel

Je suis déménagée dans le quartier il y a cinq ans, bien déterminée à me cloîtrer chez moi dès le coucher du soleil. Je suis dans Hochelaga, donc aucune sortie le soir.

À La Marie Debout, je peux y aller sans aucun problème; les rencontres se font le jour.

Dans un dîner J’aime mon centre de La Marie Debout, nous avons reçu la visite de Maude et Isabelle, travailleuses chez Dopamine. Ce qui m’a le plus impressionnée du travail de Maude, c’est qu’elle se promène la nuit avec son sac à dos rempli de matériel pour permettre aux toxicomanes ou aux travailleuses du sexe de s’adonner à leurs activités en toute sécurité, en prévention de transmission du VIH/sida, d’hépatites ou d’ITSS (infections transmises sexuellement et par le sang).

Je n’en reviens pas la nuit dehors, j’ai des frissons! Je lui pose la question; non d’après elle il n’y a aucun danger. Je suis étonnée.

Véronique Morel, membre de La Marie Debout, a écrit un recueil de nouvelles. Elle fait son lancement dans un restaurant, un 4 à 6. Elle me demande d’être hôtesse pour l’occasion, je suis honorée. En plus, elle m’offre son livre en cadeau. Comme je ne veux rien manquer, je reste pour le souper. L’événement est un succès.

Comment retourner chez moi? J’ai le choix : à pied, en autobus, en taxi. C’est une magnifique soirée début d’automne; donc, à pied bien entendu. Louise Bélanger m’accompagne. Nous sommes prudentes et empruntons des rues bien éclairées.

Je pense à Maude de Dopamine qui circule toute la nuit sans crainte. Je me sens bien. Prendre une marche avant de rentrer, quoi de mieux! C’est un bonheur!

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