Tricotées serrées contre l’austérité
Pourquoi le parcours de la Marche mondiale des femmes (MMF) 2015 était-il tapissé de tricots-graffitis?
À Trois-Rivières, les centres de femmes de la Mauricie et du Centre-du-Québec ont installé, avec l’autorisation de la Ville, 52 tricots-graffitis le long du trajet qu’a emprunté la manifestation de clôture de la MMF, le 17 octobre.
Ainsi, plus de 45 centres, membres de L’R des centres de femmes du Québec, répartis dans les 17 régions de la province ont entrepris d’utiliser le tricot-graffiti pour se rendre visibles lors de la MMF en se réappropriant ainsi le territoire. Ces œuvres témoignent de la diversité des femmes qui fréquentent les centres de femmes du Québec, des initiatives locales créées et gérées par et pour les femmes de leur milieu, et démontrent qu’elles sont tricotées serrées partout à travers le Québec. Leur confection représente plus d’un an de travail et a impliqué des milliers de femmes.
Mis bout à bout, ces 52 tricots-graffitis totalisent 200 mètres de longueur. Une fois l’événement terminé, le Musée québécois de culture populaire de Trois-Rivières a sélectionné 10 à 15 tricots-graffitis qu’il présentait au public sur une période minimale de trois mois.
« Cette création collective représente l’importance du tissu social, la force tirée de la diversité des vécus, le fait que les centres de femmes tissent des solidarités et se mettent en action pour l’émancipation individuelle et collective », explique Linda Provençal, représentante de L’R régional Mauricie – Centre-du-Québec. D’ailleurs, c’est le sens politique de l’œuvre qui a mené L’R à faire don de ses tricots à Point de rue, un organisme communautaire qui soutient les personnes en situation d’exclusion sociale et d’itinérance.
Après la clôture de la MMF, ces tricots-graffitis qui ne seront pas exposés se transformeront donc en couvertures.
« Nos différences solidifient le tissu social, elles en sont les mailles, ce ne sont pas des failles! », s’exclame Carolle Mathieu, présidente de L’R des centres de femmes du Québec.
Cette dernière souligne également l’importance de la solidarité féministe qui, plus que jamais, est testée par le contexte d’austérité qui augmente dangereusement la pression sur les Québécoises.
Symbole puissant de résistance, un de nos tricots-graffitis posés à la Place Simon-Valois lors de notre prise de parole le 8 mars 2015 réchauffe encore et toujours le regard des passants, près de la boulangerie. Une œuvre éphémère qui dure dans le temps, n’est-ce pas encourageant
Après une formation sur la faisabilité d’un blogue offerte par La Marie Debout, j’ai participé avec entrain à celui de Femmes réseautées et engagées en publiant quelques textes. J’ai surtout contribué à épauler les autrices dans leur apprentissage à mettre en ligne leurs écrits. Forte de ces acquis, j’ai créé en 2015 mon blogue Nouvellière et dentellière de mots https://veroniquemorelauteuredepetitsriens.wordpress.com/ pour présenter sur une base régulière mes créations littéraires.