À la rencontre de… Cécile M.

5 QUESTIONS
ET UN PORTRAIT
 

LMD. – Si tu avais à faire ton portrait en quelques mots, quel serait-il?

CÉCILE. – J’ai toujours un leitmotiv dans ma vie qui est de foncer, de tenter l’aventure, d’essayer de nouvelles choses. Ça m’a toujours stimulée de faire des choses nouvelles, des choses qui me parlent. J’ai envie d’aller vers de nouveaux sentiers. De réaliser des choses que je n’ai pas eu le temps d’accomplir. J’ai l’impression de créer ma vie au jour le jour.

J’ai une certaine organisation du temps depuis que je suis à la retraite, mais je laisse aussi de la place à l’imprévu. J’ai une facilité d’adaptation aux changements, même en vieillissant, spirituellement aussi, je m’ouvre beaucoup plus aux autres, aux autres cultures.

LMD. – Qu’est-ce qui t’a amenée à franchir la porte de La Marie Debout une première fois?

CÉCILE. – Je suis venue à La Marie Debout il y a de ça une trentaine d’années. De cette période-là, ce que j’ai gardé comme souvenirs, ce sont les fêtes. L’atmosphère était conviviale et familiale. Je travaillais à l’époque. Alors, le travail et le fait d’être seule pour élever mon fils m’ont forcée à cesser de venir à La Marie Debout. Mais, je m’intéressais toujours à ce qui se passait là-bas.

Je suis revenue et je fréquente le centre à nouveau depuis deux ans. Ce qui m’a attirée, c’est le blogue. Ça m’intriguait et je voulais savoir comment ça marchait, parce que c’était dans mes projets de me donner plus de vigueur pour me stimuler à écrire. J’aime ça m’investir en écrivant et en gardant vivant ce talent qui se développe. Je trouve que c’est une belle façon de s’impliquer avec d’autres femmes qui elles aussi ont le même but. La Marie Debout est le seul organisme féministe qui offre ce genre d’activité.

LMD. – Qu’est-ce qui occupe ton corps et ton esprit en ce moment?

CÉCILE. – C’est de rester en santé, de vieillir en beauté et en santé. C’est devenu une priorité. Encore plus en ces temps de pandémie. Partager la joie et rire me permettent aussi de garder le moral.

Cet été, je suis sortie malgré mes peurs, je suis allée à l’encontre de mes peurs. Je suis allée dans une ville touristique, à Baie-Saint-Paul où j’ai passé un mois. Je suis fière de moi pour avoir posé ce geste-là, parce que c’est vital pour ma santé mentale de me retrouver dans la nature. C’est ben beau le confinement chez soi, mais on oublie vite de faire de l’activité physique pour garder son corps en mouvement.

LMD. – Quels rêves caresses-tu pour le futur?

CÉCILE. – J’ai depuis très longtemps un rêve, que j’ai réalisé en partie: celui de chanter. C’est que j’aime beaucoup chanter. Quand j’étais toute jeune, ma cousine nous demandait de chanter à tour de rôle et elle-même avait une voix superbe. Elle m’a motivée, elle m’a dit que j’avais une belle voix et que je chantais bien. J’ai participé à beaucoup de chorales, celle de Centre-Sud entre autres.

Depuis que tout est bloqué à cause de la pandémie, j’essaie de chanter par Zoom. Mais c’est pas pareil. On n’appelle plus ça une chorale quand tu chantes chacun à son tour, il manque l’énergie du groupe, les voix qui se fusionnent c’est grisant… C’est les voix des autres qui me stimulent! Alors, je reviens à mon rêve qui est d’apprendre la musique, mais cette fois pour composer ma propre musique. Je compose déjà des chansons sur des airs connus!

LMD. – Comment inviterais-tu d’autres femmes du quartier à découvrir La Marie Debout?

CÉCILE. – Je voudrais les encourager, leur dire et redire que c’est en essayant de nouvelles choses et en s’impliquant dans le groupe avec les autres femmes qu’on se sent stimulées: de venir participer aux ateliers sur la santé, de s’impliquer dans le blogue et d’écrire. Tout le monde peut écrire. J’aimerais aller le crier, le faire une journée ou plusieurs fois dans l’année, aller dans différents lieux, pour rendre La Marie Debout très visible!

On peut aussi inviter une amie à venir au centre et c’est aussi un moyen de rendre La Marie Debout visible. Il n’y a rien comme l’échange entre humains pour susciter l’intérêt à participer ou à venir visiter notre centre de femmes. La période de pandémie c’est plus limitatif, mais je trouve que c’est le moment idéal d’aller à La Marie Debout, parce que les travailleuses ont le temps de parler avec nous même si nous portons nos masques. Et La Marie Debout c’est un milieu de vie où on peut prendre un café et s’installer dans ce lieu ensoleillé pour lire!