Café actualité – sujet de l’été : La crise du logement

Les cafés actualité ont lieu une fois par semaine à La Marie Debout. C’est l’occasion d’échanger sur les actualités locales ou internationales, avec une lunette féministe et militante!

Dans le cadre du projet « Éclairer l’actualité : perspectives critiques par et pour les femmes aînées », les participantes du café actualité choisissent à chaque mois, un sujet qui a marqué l’actualité du mois précédent et l’analysent. Ultimement, elles produiront une revue annuelle 2024 de l’actualité féministe qui sera présentée sous format « balado en direct » lors du 8 mars 2025. Les femmes tiennent tout de même à laisser un petit avant-goût de leur travail. Vous trouverez donc sur le blogue Marie Langagée, les comptes-rendus des sujets choisis mois après mois, issus de l’analyse des participantes.

L’été : la crise du logement.

1^re juillet : angoisse. Si l’on doit déménager dans à peu près n’importe quelle ville du Québec avec un budget, angoisse. La crise du logement touche une grande partie de la population québécoise et l’on peine à entendre des solutions structurantes de la bouche des politiciens. Quand l’on nous dit que la crise du logement n’existe pas, que les loyers sont à 500$, que le seul problème est qu’il n’y a pas assez de logement, on paie toujours en moyenne près de 1000$ pour un logement au Québec en 2023.

Les femmes du café actualité on tenter de comprendre les différentes causes de la crise du logement. En creusant un peu, on se rend bien compte que le taux d’inoccupation est un indicateur intéressant, mais peu représentatif de la situation globale. En effet, le taux d’inoccupation des studios du quartier Ville Marie à Montréal est d’environ 12% ! Pourtant, on manque de logement même si un studio sur cinq est vide dans le centre-ville. Pour comparatif, le point d’équilibre est à 3%. Ainsi, les causes de cette crise sont multiples. Les femmes du café actualité ont examiné les principales à l’aide de la publication de l’IRIS, en lien plus bas :

Le manque d’encadrement du marché locatif
- La reprise de logement
- Les évictions frauduleuses
- La conversion de logement en propriété

La présence importante d’entreprises à but lucratif dans le marché du logement.
Airbnb
La détention d’une part importante du parc locatif par des fonds d’investissement ou des entreprises
L’absence de construction de logement sociaux, de coopératives ou d’habitation *réellement* abordables

Les femmes du café actualité ont ensuite pris le temps de s’attarder aux impacts de la crise du logement sur certaines populations plus vulnérables : les personnes autochtones, les femmes victimes de violence conjugale, les personnes en situation d’itinérance ou à risque de l’être et les personnes immigrantes. Le constat est clair : la crise du logement a un impact majeur sur les conditions de vie, la précarité, la santé mentale, la stabilité et la capacité des organismes communautaires débordés.

La Marie Debout exige que le logement soit reconnu comme un droit fondamental permettant un toit adapté aux besoins multiples de toutes !

Pour aller plus loin :