Déménagement?

Francine Quesnel

Mon été 2020 s’est passé sur mon balcon. Sauf pour deux visites chez mes fils. Ma cousine Ginette m’a emmené deux fois dans les Laurentides.

Sinon j’ai passé mon temps sur mon balcon. J’ai profité des beaux jours pour de la lecture.

J’ai aussi la chance d’être bien entourée de verdure.

C’est sur ce balcon que je rencontrais ma fille Josée et ma petite-fille Rose Neige, mes voisines, qui n’entraient pas chez moi.

Une journée Josée me suggère de vendre mon condo avec un profit avantageux et en acheter un autre à Magog. Les condos étant moins dispendieux là-bas, mon gendre dit que c’est un bon choix.

Elle pense que ce serait mieux pour moi de vivre dans une belle ville l’air étant plus pur avec des magnifiques paysages. Il y a des centres communautaires intéressants comme par exemple La Marie Debout, membre de L’R des centres de femmes du Québec. Je pourrais m’y faire des nouveaux amis, etc.

Tout ce qu’elle m’avait dit pour m’attirer dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve n’était plus l’idéal d’après elle. (Voir le texte Ma vie dans Mercier-Hochelaga-Maisonneuve)

Mais le plus important c’est que mon fils Danick habite à Magog.

À ma grande surprise Josée en avait déjà discuté avec son frère. Danick et Suzie sont prêts à m’accueillir avec joie et à bras ouvert dans leur patelin et à s’occuper de moi au besoin. Ça me fait chaud au cœur et m’encourage. Quand j’ai déménagé, il y a huit an, ils m’avaient tellement aidé que j’espérais demeurer ici au moins dix ans.

Je m’emballe et comme dans mes habitudes je saute tête première dans l’aventure et prête à faire mes malles.

Rose Neige me dit qu’elle n’est pas contente que sa mère m’ait proposé cette idée. Elle veut que je reste près d’elle. Je lui dis qu’elle pourrait venir me visiter été comme hiver, faire du ski avec oncle Danick. Elle réfléchit et me dit qu’une de ses meilleures amies y va souvent, ses grands-parents vivent là. Eh bien voilà elle pourrait venir avec elle passer des fins de semaine, ça la console.

Mon fils aîné et sa conjointe ne sont pas du même avis, d’après Jocelyn je suis une fille de la ville même si j’ai vécu vingt-trois ans à la campagne. Nathalie pense que je peux le regretter.

Par curiosité, je fais un sondage auprès de ma famille et mes amis. Les avis sont partagés.

Ma belle-sœur me cherche un condo. Certaines de mes amies sont déçues de mon départ. Une amie me dit que d’avoir des projets ça nous garde jeune. Mon ancien patron a un domaine à Magog. Il me dit que c’est une très belle ville mais de prendre le temps de bien réfléchir.

Pour en savoir plus au sujet de la vente, je fais venir une conseillère en immobilier. Elle est enchantée, elle a déjà des clients potentiels. Elle me demande si je peux partir entre trente ou quatre-vingt dix jours, « mais non! Pas avant d’avoir trouvé mon futur nid ».

Lors de la visite en énumérant tout ce que j’aime autant ici j’étais perplexe. Après deux mois de réflexion et de plan de déménagement, j’ai décidé de rester dans ce que j’appelle mon paradis. Danick pense toujours que c’était une sage décision de déménager.

Finalement déménagement il y aura.

Ma fille part en décembre après quatre et demi comme voisine. Elle sera juste à trois kilomètres de chez moi, mais à cause de la covid pas de visite possible. Ma fille et son conjoint y pensaient et cherchaient depuis un an. Ils sont un peu à l’étroit en ce moment mais là, c’est fait. Ils ont trouvé enfin à leur goût. Je suis triste mais heureuse pour eux.

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